Durant mes vacances, j'ai décidé de partir une semaine chez mes parents, en Savoie, avec, dans un coin de ma tête un doux rêve : le lac de Ste Hélène...

     L'opportunité m'est offerte : c'est décidé, je vais retourner sur les berges du lac de Ste Hélène, espace naturel millénaire de 26 Ha, au coeur de la combe de Savoie. Réserve florale incroyable, c'est aussi un terrain de combat remarquable entre poissons et pêcheurs.

     Après avoir défini mes zones de pêche, il est un peu plus de six heures ce lundi quand ma session démarre. Chants des oiseaux, quelques chasses de perches, ici ou là un saut de mémères au reveil, seul  le son du clocher du village me raccroche à la civilisation. Je suis le seul pêcheur sur cette partie du lac, j'ai devant moi une immensité d'eau trouble et profonde, et nul ne sait ce qui s'y trame...

     08h30 : Je viens de finir d'installer mon campement, lorsqu'un de mes swingers m'indique une touche au retour. Au vu des obstacles, pas de risques, je me saisis de la canne et ferre : pendu ! Je tente un combat depuis la berge, sans me jeter dans mon bateau pneumatique de fortune : erreur ! Le poisson viendra se tanquer dans les souches au pied de ma batterie, et mon bas de ligne me trahira... Pas de temps à perdre : on refouette, quelques billes de chez Fun "Tutti Frutti" et on prépare le bateau ! Le ton est donné, le combat va être beau...

     Midi : le reste de la matinée est calme, trop calme. Comme à mon habitude, je décide de relancer mes cannes, modifiant la stratégie pour l'après midi. Le poisson perdu ce matin m'amène à un sentiment étrange, mélange d'espoir et de regret. Quid de la suite ?

     Les années passent mais semblent ne pas changer, surtout à Ste Hélène. Les après midis canniculaires sans départ sont toujours d'actualité. Pas de sauts, rien qui puisse me permettre d'orienter ma pêche. Les 30°C sont dépassés, et je suis contraint de rester à l'ombre des arbres. Dès que le soleil baissera, je partirais à la recherche de spots pour la nuit, peut être plus fructifs...

     Sur les coups de 19h, le soleil entame à peine sa descente que l'activité reprend sur le lac, avec notamment quelques perches en quête de nourriture. Je viens de retendre mes lignes, déposées au millimètre, quelques poignées de pellets et billes, et je me pose tranquillement, jouissant d'un calme absolu, croisant les doigts de voir s'illuminer ma centrale.

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   03h30 : Je n'ai toujours pas compris ce qu'il vient de m'arriver...Bipbipbiiip, canne de droite, même spot que le 1er départ, mais là c'est grosse déroule. Je sors de mon duvet, arrive au pied de ma canne...le detecteur s'est arreté...Attente...le swinger tombe... Ferrage... Trop tard, je n'ai même plus de bas de tête de ligne... Perplexe...

     05h30 : Je viens de retendre mes lignes, et jusqu'à présent, rien n'a tourné en ma faveur... Petite averse matinale, après quelques jolis sauts : la journée s'annoncerait-elle différente de la précécente ? Pour l'instant, place au duvet.

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     09h30 : Perdu pour perdu, je tente une approche différente, disposant mes cannes à intervalles réguliers entre la berge et l'île. J'équilibre une bille White Fish Hallibut Pellet d'une bille FunFishing Monster Crabe au pied de l'île, entre deux arbre noyés. Une 1/2 heure plus tard, la canne s'emballe. Au ferrage, ca semble lourd. Je saute dans le bateau et tracte. Le fish a pris la direction d'un arbre noyé. Arrivé à l'aplomb, je tente de regarnir la bobine... En vain... P... de souches ! Aucune autre alternative que d'y laisser un montage...

     Finallement, l'après midi sera la même que la veille : calme. J'en profite pour appeler Nico et dicuter de ces 40 heures : bilan évocateur : la tresse semble necessaire pour exploser les pesons... Je me promet de revenir avant l'hiver, et de vous montrer ses fameuses mémères, indomptables à domicile !